(TW++) fall back into place

@thea madrazzo • nuit du 26 février 2024 | une soirée habituelle au palais, rien d'inhabituel en vue, et pourtant ton sens aiguisé des emmerdes te titille. tu sors de ton établissement en dernier, portant ton arme à feu dans ta jarretière, prête à la dégainer au cas où. mais à peine la porte verrouillée de l'extérieur, on t'assène un coup sec derrière la tête, qui te fout KO pendant un moment.
un moment où l'assaillant a le temps de te baillonner, de t'entraver les poignets dans le dos et les chevilles, au cas où, et te bander les yeux si tu venais à te réveiller dans le fourgon. un trajet que tu ne vois pas passer, trop dans les vapes pour émerger. ce fils de pute t'a bien cognée.
tu te réveilles quelques temps plus tard, peut-être une trentaine de minutes, assise sur une chaise, la tête lourde et douloureuse à l'endroit où t'as été frappée et tu essaies de bouger, mais c'est impossible. une voix se fait entendre alors que tu jures en italien. « t'as été compliquée à attraper ces dernières années, andrea. mais maintenant que je t'ai sous la main, tu vas rester quelques temps avec moi, comme au bon vieux temps. » une voix que tu aurais préféré oublier, et que tu voulais ne plus entendre de ta vie. le regard que tu lui lances n'a rien d'amical. « ne me regarde pas comme ça, ça m'excite encore plus quand t'as de la rage dans tes iris sombres. » il s'approche de toi pour retirer le chiffon qui te sert de baillon pour se délecter du son de ta voix. « va te faire foutre, massimo. » tu lui craches à la gueule. « ça fait bien longtemps que j'suis plus ta pute et toi mon client, pourquoi tu reviens me chercher ? ta dernière favorite a terminé avec un mec mieux que toi qui sait baiser ? » la veine sur son front se met à gonfler, et le premier coup de poing t'arrive dans la gueule. « tu te plaignais pas quand j'te prenais comme la chienne que tu es. » un coup de pied vient s'abattre sur ta chaise, te faisant tomber à genoux face à lui, en train de se défroquer. « tu vas recommencer à faire ce que tu fais de mieux, sporca puttana. » tu refuses, jusqu'à ce qu'il te pointe un flingue sur la tempe. « t'as quand même pas envie que j'ramène ta petite photographe pour lui coller une balle entre les deux yeux pour que tu m'obéisses, non ? alors tu vas ouvrir ta bouche pour autre chose que faire entendre ta voix maintenant. »

28 février 2024 | deux nuits où le sommeil n'a pas été de mise. quarante-huit heures où ton corps a été offert en pâture à ces chiens sans que tu ne puisses dire quoi que ce soit, non stop. les coups marquent ta peau, et pire, ils y prennent du plaisir à te marteler, à montrer toute leur violence, que ce soit visible ou non. des traces de strangulation sur ton cou d'avoir été souillée brutalement, jusqu'à suffoquer, mais tu ne pleures pas, tu restes digne. tu sais que des photos et des vidéos ont été tournées durant ce calvaire. mais tu trouves enfin un peu de répit pour le moment,allongée à même le sol, tes fringues déchirées qui servent de paillasse de fortune. quelques billets trainent sur le sol pour ta dévotion tarifée par ton bourreau, et des boîtes de capotes vides autour de toi. quelques heures à te demander si tu vas sortir de là vivante ou non. tu t'attends au pire pour une troisième nuit. mais le calme demeure alors que le jour tombe lentement. peut-être que la tranquilité sera de mise. peut-être que c'est la mort qui t'attend à la tombée de la nuit. le froid commence à mordre douloureusement ta peau. tu ne sens plus une once de chaleur dans ton être. ils ont tout pris. tout de toi, jusqu'à ta dignité et ton amour propre, jusqu'à ta fierté.
le corps recroquevillé dans un coin du hangar, un bruit sourd se fait entendre et fait se raidir ton corps en alerte. une nouvelle vague de calvaire, peut-être.

28 Février 2024 || Une surdité que je maudissait en cet instant, le silence qui était d’ordinaire un ami précieux était en cet instant le pire des fardeaux. Aucun son pour me permettre le temps de quelques minutes d’oublier, les mots, les images du confessionnal. Un volant que je serais plus que raison, une peur qui était plus que présente dans mes veines, ne pas savoir comment j’allais retrouver cette femme, ce membre de ma famille qui était apparu dans nos vie telle une bombe. Une Diva calme, ou plutôt devrais-je dire légèrement tempérée avec la promesse de ramener Andrea et de la déposer chez Thea, ne sachant si son appartement était une bonne idée. Dans la zone industrielle je l’ai simplement chercher, sans un mot, si elle faisait du bruit hélas je ne pourrais aucunement l’entendre, encore un regret que ma surdité me fait ressentir. Une arme au cas où ranger, une couverture pour la couvrir au cas où, utile ? Je n’en sais foutrement rien…Un bruit que je fais plus violent que je ne le voudrais en ouvrant la porte de cet endroit plus que délabré, dans un sale état, ici personne n’aurait entendu quoi que ce soit, pensée horrible de me dire que cet endroit était simplement parfait pour commettre le plus sordide. Une masse dans un coin, des pas que je fais avec prudence, un soupir quand je m’approche de la voir encore entière. Andrea Ma voix que je laisse entendre, lui faire comprendre que ce n’était que moi et non ces bourreaux, essayer de rassurer par une simple chose. Une envie de vengeance, une rage de la voir ainsi. La couverture que je pose sur sa personne. Je vais te sortir de là okey ? Je ne lui laisse pas le choix hélas et la prends dans mes bras pour l’emmener jusqu'à la voiture. Plus de délicatesse ? Ne pas la porter ainsi avant d’avoir une réponse de sa part ? Surement. Mais je n’avais qu’une hâte: la sortir d’ici et la ramener en un lieu plus sûr loin de cet endroit qui avait été témoin du pire. Je l’installe simplement, allumant le chauffage pour essayer de la réchauffer un minimum prévenant Diva, Vince et Thea que je ramène Andrea.

pour la première fois depuis longtemps, tu n'étais plus à cette place toute puissante de l'intouchable faucheuse, tu étais à la place de la proie, de l'animal traqué, blessé, qui n'attend plus qu'on vienne l'achever une bonne fois pour toute plutôt que d'attendre la sombre agonie lente et insidieuse, celle qui te mord et se délecte nonchalamment de chaque perte de chaleur de ton être jusqu'à ne plus rien ressentir de vivant. mais l'instinct de survie est plus fort que la défaite qui se joue dans les chaires. ce bruit réanime peu à peu ton esprit, ton corps meurtri qui se tend pour tenter dans un élan perdu de fuir telle une vipère, quitte à ramper, tu n'abandonneras pas sans te battre jusqu'au bout de ta vie pour tenter de t'en sortir. mais c'est la voix de ton frère qui se fait entendre près de toi, et c'est la honte qui vient t'envelopper de ses ailes glaciales, de te montrer dans cette faiblesse, dénudée, marquée. mais tu demeures incapable de pleurer face à lui, bien que ça te brûle les yeux de retenir ces perles salées. « okay.. » de toutes façons, il ne te laisse aucunement le choix, te retrouvant soulevée comme une poupée de chiffon après t'avoir drapée d'une couverture. un simple signe que tu fais pour le remercier d'être venu de retrouver. de t'avoir sans aucun doute sauvée d'une mort certaine. il t'installe dans la voiture et augmente la température pour toi, alors que tu poses ta tête sur la fenêtre. t'es en sécurité et tu peux te permettre de fermer les yeux un instant. mais ton esprit s'éveille, et une seule question te traverse l'esprit et tu signes aussi rapidement que ton corps peut le permettre. comment tu as su ? qui est au courant ? je veux savoir, s'il te plait fratello.. tu espères qu'il est le seul à avoir eu des indices, que diva, vince et thea ne sont au courant de rien, même si tu en doutes fortement vu la perversité de massimo.

28 Février 2024 || Une femme que je ne connaissait pas depuis de nombreuse années, mais depuis qu’elle était dans ma vie elle était également cette part de moi : Ma famille. Simplement, je m’y étais attachée et tout comme je l’avais toujours fait pour vince et même si elle n’en avait pas besoin je voulais également la protéger. Dans la voiture je vais simplement faire ce que je peux pour qu’elle puisse être à l’aise le plus possible. Du mouvement attire mon attention, elle est en train de signer et je regarde un instant devant moi. Lui mentir serait aisé, mais la vérité ne pourrait qu’être son seul vrai salut en cet instant. Un soupir que je laisse entendre avant que ma voix ne se fasse entendre. Le confess Je ferme les yeux un instant avant de reprendre Il à posté sur le confess, laissant un indice sur le lieu ou tu te trouvais, j’ai pris la décision de venir te récupérer. Empêcher Diva n’avait été une mince affaire d’ailleurs.. Je pouvais également l'épargner, pour qu'il était mieux qu’elle le sache maintenant. Il y a eu des photos et une vidéo de poster également…toute les personnes qui ont accès au confess savent ce qu’il c’est passé la vérité faisait mal, mais c’était mieux que le mensonge. Je t’amène chez ta femme, Diva va surement t’attendre là-bas dis-je avant de démarrer.