Chasse aux chatons ~ César

Depuis toute petite j'avais toujours aimé les animaux. Mais c'était depuis que je m'étais décidé à ouvrir ma librairie que mon amour pour les bestioles avait grandit, en particulier pour les chats. Au départ, j'avais pensé a ouvrir une simple librairie. J'adorais les livres, j'en écrivait et je vivait entouré de bouquins. Mais j'avais eu peur qu'une librairie toute simple ait du mal à trouver son public, a se démarquer. Alors j'avais réfléchit un moment à ce que je pouvait proposer de différent. Et puis j'avais fini par trouver cette idée, celle de faire entrer des chats au milieu des livres. Depuis, j'avais accueillit plusieurs chats errant qui trouvaient leur marques plus ou moins aisément. Ils passaient la plupart de leur temps dans la librairie, se nichant entre les livres, mais certain me suivaient dans l'appartement que j'occupais au dessus de ma librairie, comme le petit dernier, Balzac. J'avais trouvé le chaton dans la ruelle derrière chez moi, a moitié caché derrière une poubelle. Surement des gens qui l'avaient balancé là. Je l'avais cru seul, l'attraper n'avait pas été compliqué, il était affamé. Un peu de jambon et il était dans mes bras. Depuis Balzac passait son temps perché sur mon épaule. Pas de doute sur le fait qu'il avait grandit avec des humains, il était bien trop proche de moi pour être sauvage. En vidant mes poubelles tout à l'heure, j'avais aperçut une autre boule de poil. Surement un frère ou une sœur du chaton. Mais lui semblait plus craintif, j'avais tenté de l'attraper, j'avais simplement récolté un coup de pate et les griffes avaient percé ma peau fine. Alors j'avais besoin de renfort et ça tombait bien, puisque César arrivait. Mon frère ne me volerait pas Balzac, hors de question, mais si on attrapait l'autre boule de poil, il pourrait repartir avec. Si tôt de retour dans ma boutique, je préparais du café, le chaton de retour sur mon épaule. La clochette de la porte retentit et je souris à mon petit frère « Salut toi ! » Je venais lui faire la bise et puis désignait la boule de poil sur mon épaule « César je te présente le plus beau ! Balzac ! » Puis je caressait le chaton avant de reprendre « Balzac je te présente César, mon petit frère, tu verras il est pas très malin mais il est gentil » Et je fis un grand sourire à mon frère.

ça faisait un moment que t'avais pas emmerdé ta grande sœur miniature et aujourd'hui, l'occasion se présentait trop bien. une histoire de chaton trop mignon qu'elle avait fini par adopter et nommer balzac, et elle avait su piquer ton côté grand enfant en disant que ce petit félin avait un frère qui trainait dans le coin et qu'elle n'avait pas réussi à trapper toute seule. excité comme un gamin le soir du réveillon de noël, tu t'es pointé jusqu'à sa librairie, à la sortie de ton service au sorentina, emmitouflé dans ton blouson, un bonnet sur la tête. t'as toujours aimé les animaux, c'est pour ça qu'au manoir, aldo le chien de loris est ta mascotte préférée -après lilith, mais lilith est un être humain-.
tu pousses la porte de la librairie et t'es tout de suite accueilli chaleureusement par la rouquine accompagnée de son chat perché sur l'épaule. « et coucou toi ! » tu approches ta main lentement de la boule de poils pour le gratifier de quelques caresses s'il l'accepte. « okay j'avoue qu'il est méga cute ton petit balzac » avec sa petite truffe là, comment ne pas fondre comme un bonhomme de neige en plein été, franchement ? « j'suis malin quand j'veux, vilaine va. » tu lui rends ton plus beau sourire hypocrite en relevant ton majeur, la bouche en cul de poule. « et mes autres potes ils sont oùùù ? »

J'étais toujours heureuse de voir mon frère, alors évidemment je venais lui faire la bise. Et puis je lui présentait donc mon nouveau petit protégé. Balzac, l'amour de ma vie, enfin, le chat de ma vie. L'amour de ma vie n'était plus parmi nous malheureusement. Alors je m'entourais d'animaux. J'aimais tout mes chats, mais j'avais un faible pour la petite boule de poil perchée sur mon épaule. Balzac était si adorable, et il passait tout son temps avec moi, en peu de temps, nous étions devenu inséparable. Je regarde mon frère qui lui offre une caresse avant de m'accorder qu'il était adorable. Je souris, caresse une nouvelle fois mon petit chat avant de répondre « Bien sûr comme sa maitresse » Après tout, ne dit on pas que tout ce qui est petit est mignon ? Je ferme un instant les yeux en entendant le ronron de ma boule de poil favorite. Puis Cesar répond à ma pique en me faisant un magnifique doigts d'honneur. Et je lui fait un grand sourire avant de répondre « C'est vrai, quand tu veux, mais tu ne veux pas souvent » Et je lui tire puérilement la langue avant de lui tendre une tasse de café. Je plante mes lèvres dans ma tasse alors que Balzac saute sur le comptoir. Mon frère me demande où se trouvent les autres. Je regarde un peu dans la boutique. «  Hum je suppose que Zola et Baudelaire dorment ensemble dans une étagère. Dickens mange sans aucun doute. Christie est restée là haut. Camus est en train de chasser. » Je crois que j'en ai loupé un, oui j'ai oublié un chat. Je regarde de nouveau autour de nous avant de sourire, voilà le dernier qui approche pour réclamer lui aussi sa dose de câlin. « Et voilà Hugo ! » Je lui gratouille la tête, déclenchant inévitablement la machine a ronron. J'embrasse le sommet de son crâne avant de regarder mon frère « Alors tu es prêt a attraper ton chaton ? » Je lui montre ma main, qui porte les traces de ma lutte avec ce dernier « Fait attention, il est féroce »

avec ta soeur, vous êtes toujours comme chien et chat, et bien entendu, vu son amour pour les félins, tu sais que tu es le canidé représenté par cette expression. mais qui aime bien châtie bien et vous n'échappez pas à cette règle. et si tu as une passion dans ta vie, c'est bien de foutre le bordel dans la sienne quand tu lui rends visite. après tout, c'est le rôle du petit frère parfait, n'est-ce pas ? un regard qui la toise de haut en bas avec tes grands airs de diva de wish, un sourire moqueur aux lèvres. « mhmh, on va dire ça pour te faire plaisir ouais.. mais j'préfère la cutance du félin quand même ! » des fois tu la trouves un peu trop gaga de ses chats, mais bon, tu sais pourquoi elle s'est tournée vers eux et tu comprends bien. une imitation de son intonation que tu répliques en « gngngn gngngn gngngn » tel le grand enfant que tu es. café que tu récupères entre tes doigts, sirotant le liquide chaud alors qu'elle te conte les différents emplacements de tes copains chats habituels, rien de nouveau sous le soleil de cette librairie habitée par les chasseurs de croquettes. ils ont la belle vie depuis qu'ils sont là. « j'allais t'engueuler parce que t'avais oublié hugo, mais il t'a rappelé son existence tout seul. ça c'est un chat capable, hein mon pote ? » que tu dis à ta frangine avant de donner de l'amour à ce gros chat affectueux que tu affectionnes plutôt beaucoup. « toujours prêt ! j'ai déjà préparé son coin dodo, son coin nourriture et son coin commodités infâmes au manoir » autant t'adores les chats, mais l'odeur générée par la litière sale, c'est ta bête noire et t'as prévu de le sortir en laisse et harnais dans le jardin pour ne pas le perdre et éviter de salir au maximum cet amas de sable puant. tes yeux qui lorgnent ses mains dans un rire. « mais weeeesh, c'est un chaton ou un tigre du bengal que tu me demandes de récupérer ? »

Je tire la langue puérilement quand mon frère me dit qu'il préfère la cutance du chaton à la mienne. « Je suis dévastée par cet aveux, petit frère ingrat » J'apprécie de lui rappeler que je suis la grande sœur, car d'un premier abord, c'est loin d'être évident au vu de ma petite taille et mon air juvénile face à lui. Mais je suis la plus grande ! J'offre des caresses à mes matous alors que je taquine mon frère et j'éclate de rire face à sa réponse « Super pertinent, tu m'épates toujours par ta repartie » Et je tapote son épaule avant de lui dire où se trouvent chacune de mes boules de poils. Bon d'accord, je suis folle de mes chats, mais que voulez vous, ils sont mon refuge, mon réconfort. Hugo est le dernier que je cite, honte a moi, j'ai faillit l'oublier, mon frère me le rappelle d'ailleurs. Je donne donc une double dose de caresse à l'animal qui se met à ronronner bien plus fort. J'embrasse son crane, entre ses deux oreilles, l'endroit qu'il prefere, déclenchant une vague de ronron puissante. Je souris avant de reporter mon attention sur mon frère, lui demandant s'il n'as pas changé d'avis. Veut il toujours du chaton. De toute évidence oui, il me dit qu'il a déjà préparé ses affaires, je rigole de plus belle alors qu'il parle de la litière « Oh je donnerais cher pour te voir changer la litière de ce chat ! Je viendrais assister à ça » De toute façon, il ne pourras pas me refuser de venir voir la boule de poil. En attendant, je lui montre mes traces de griffures. Alors qu'il me demande si je suis certaine qu'on ne parle pas d'un tigre, je montre Balzac, toujours jonché sur mon épaule Les ronrons de l'animal ne font que conforter ce que je dis. Je dépose Balzac sur le comptoir tout en déclarant « Y'a toujours un chaton adorable et un démoniaque dans une portée, c'est comme dans une fratrie » Je sors des gants et lui en tend une paire « Allez, partons à la chasse » Et puis je me dirige vers la petite ruelle. Aussitôt un mouvement, une boule de poil qui détalle pour allez se cacher sous les poubelles « César, voici le démon »