Confidence pour confidence • Andy

@Andrea R. Madrazzo • 23 Janvier • Reprendre les habitudes, ne pas laisser ta rancœur et tes blessures prendre le dessus, parce que ça faisait quelques temps que votre relation n’est plus au beau fixe, trop de temps que tes craintes que ta soeur ne t’aime pas est omniprésent dans ton esprit et dicte toutes tes décisions avec elle. C’est encore douloureux, t’as encore peur, mais elle te manque et tu te dis que si tu ne mets pas un peu d’eau dans ton vin elle s’éloignera pour de bon. Aujourd’hui elle est ton pilier familiale, tu n’as pas encore apprivoisé Alessandro et Vince et tu ne les connais pas vraiment, celui que tu croyais ton père tu n’arrive plus à lui parler ton géniteur semble être un monstre horrible et tu as toujours eu besoin d’Andy et encore plus maintenant. Alors c’est tout naturellement que tu as accepter son invitation, lui demandant au passage si elle voulait bien te faire à manger parce que t’avais faim et que Isa ton employé de maison était en repos depuis deux jours et que Tchéo ne rentrait pas le midi et surtout qu’un miracle ne s'était toujours pas produit tu ne cuisinais toujours pas. Tu sonnes à sa porte et tu adresse ton plus beau sourire quand elle t’ouvre la porte “Regarde je participe, j’ai pris du pain !” dis tu en lui tendant la baguette, tu rentre ensuite la poussette de Giu dans l’entrée, bonhomme qui est bien trop éveillé à ton gout “Il as pas semble pas vouloir dormir ce matin donc à mon avis une fois le bidou plein monsieur va dormir comme une masse !”

@Diva Madrazzo | une culpabilité qui ne cesse de s'agrandir, la sensation de ne rien pouvoir contrôler qui ne cesse d'accroitre dans ton esprit depuis quelques semaines maintenant. des difficultés à déléguer mais pourtant, tu es sur le point d'abdiquer, faire face à tes faiblesses pour la première fois depuis bien longtemps, l'humanisation qui a reprit sa place dans ta vie. sentir qu'il est temps de parler réellement à coeur ouvert à ta soeur pour la première fois depuis bien longtemps, parce qu'elle n'est plus l'enfant que tu as laissée pendant une année quand tu es allée en prison, elle n'est plus l'enfant que tu verras toujours en elle. alors tu lui as demandé de venir chez toi, passer un moment seule à seule même si giulio sera là, il ne sera pas en âge de comprendre à quel point tu as fait le pire de ce que l'humanité peut cacher dans l'ombre seulement pour sauver une personne. à quel point tu peux être le monstre qui se cache derrière un acte vertueux. tu t'affaires en cuisine, le visage fermé de toute émotion perceptible jusqu'à ce que diva se manifeste, t'armant de ton sourire le plus chaleureux pour l'accueillir avant qu'elle ne te tende cette baguette de pain. « t'as de la chance qu'elle soit encore chaude dans ce cas » tu la laisses passer avec la poussette du petit avant de rire doucement. « les chiens font pas des chats, petite soeur. t'étais pareille à son âge. » tu refermes la porte à leur suite, laissant à ta soeur le soin de se débarasser de son manteau et tout, posant le pain sur la table à manger où tout était déjà dressé pour vous, avant de te tourner face à elle avec un léger sourire. « ça me fait plaisir de te voir, tu sais ? » une façon de lui dire qu'elle t'a manqué, que votre relation d'avant vous manque.

dans le genre schéma dysfonctionnel, on peut dire que ta famille en tient une sacrée couche. des mensonges durant des années, de ta mère, de ton beau-père que tu considérait comme ton père, de ton géniteur qui s'amuse à balancer des bombes durant les fêtes, tes propres mensonges pour protéger ta soeur et tes frères, pour protéger ta femme aussi, il faut croire que la vérité est quelque chose de tabou chez les madrazzo/rossi et c'est ce qui ruine peu à peu le lien que tu entretiens avec diva, et clairement aujourd'hui, t'as envie de sauver ça, parce que tu es la seule qui lui reste de cette vie d'avant. et des aveux à faire, tu en as beaucoup trop. « je te rassure, la bouffe est déjà prête, on va pas mourir d'intoxication alimentaire à cause de toi. » tu ris doucement avant de reporter ton attention sur ton neveu, un air faussement innocent sur le visage. « on sait pas, peut-être que tchéo était pire que toi quand il était gosse. t'es sûre de vouloir qu'il tienne de lui ? » parce qu'en soit, à part le côté capricieux qui demeure et le fait qu'elle était admirative face à toi au point d'être souvent collée à toi, en vérité elle était attendrissante quand elle était petite. tu ressers ton étreinte sur ta petite soeur, embrassant son front avant qu'elle ne s'écarte à nouveau de toi. tu baisses le regard un instant, sachant que c'est en majorité ta faute ces prises de têtes. « c'est pour ça qu'aujourd'hui on est là, pour parler à coeurs ouverts et repartir sur des bases plus saines, sans mensonges, sans non-dits et sans cachoteries. » tu te pinces les lèvres en relevant tes iris sur elle. « tu veux boire quoi ? »