Esmée Da Cruz // Pacto de Silencio

Esmée Da Cruz randall 23 ans 31 octobre 2000 & Fortaleza brésilienne & autre origines iconnues hétérosexuelle & célibataire étudiante en commerce international situation financière

discrète // loyale // sincère // méfiante // douce // battante // hypersensible // sérieuse // innocente // anxieuse // réservée // passionnée // dépendante affective

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Tu as connu une enfance tumultueuse, un père violent, une mère impuissante, un frère protecteur et une jumelle tout aussi perdue que toi comme seuls repère. Les coups qui pleuvent, les larmes, les cris, la peur qui grandit chaque jour. Cettte boule au ventre à chaque fois que tu passe le pas de la maison. Et pourtant. Tu fais bonne figure, comme on te le demande, sourire aux lèvres, vêtements propres et repassées, bonnes notes. Rien en extérieur ne pourrait montrer ce calvaire que vous vivez. Ce frère qui se sacrifie pour vous sans que tu ne le sache, toi qui pense que votre père s'acharne moins. Si seulement tu savais.

Toi et ta soeur jumelle, identitques et pourtant si différentes. Elle se renforce chaque jour tandis que tu te laisse submergées par les émotions. Elle a la rage, elle a à la hargne, la colère, la force. Tandis que toi tu es incapable de te faire entendre. Incapable de lutter, tu te laisse complètement guider par les autres. Tu n'affirme en rien ta personnalité. Une personnalité que tu n'a pas su construire, étouffée par ce climat familiale anxiogène. Tu ne sais pas qui tu es, tu sais seulement ce que tu dois être.

Les dix huit ans de Elias. Un événement qui se voulait joyeux, un événement que tu étais contente de fêter à ses côtés. Puis le drame. Les flammes, la fumée qui s'empare de tes poumons, ta vue qui se brouille, ton appel à l'aide. Des bras qui te sortent de là. Et ce n'est qu'à ton réveil à l'hôpital que tu comprends. Tu sens se vide qui s'empare de toi. Comme une injustice que tu n'explique pas. Des questions sans réponses. Pourquoi ? Vous n'êtes plus que trois. Toi, Elias, et ce père politicien jusqu'au fond des veines. La douleur psychologique est plus forte que la douleur physique. Des cicatrices qui ornent ton dos couvrent les précédentes, au moins celles là sont accidentelles. Le reste de ton corps se reconstruit correctement. Seul ton dos reste endommagé, à vie, disent ils.

L'impression de te perdre. Ce vide qui n'en fini pas. Ce père qui n'aide en rien. Si Elias n'était pas là, si Elias n'était pas ton pilier à ce moment là. Tu n'aurais pas tenu. Tu ne te serais pas reconstruite. Tu ne serais pas retourné à l'école. Tu n'aurai pas découvert ta passion pour le tricot, la couture. Tu t'y perds, c'est ton exutoire. Tu écris, aussi. Beaucoup. Tu couche tes émotions sur le papier, pour éviter de te laisser submerger. Diagnostiquée hypersensible par la psychologue qui te suit, agrémenté d'un léger trouble du spectre autistique. Tu as besoin que chaque chose soit à sa place, tu as besoin de suivre une routine, tu as besoin de savoir ce que tu fais et quand tu dois le faire. Tu prépare tes vêtements la veille pour le lendemain. Tu écris toute nouvelle chose. Tu es studiese, sérieuse, trop sérieuse peut être selon tes camarades. Tu ne comprends pas forcément le second degré. Tu n'oses pas sortir de ta zone de confort, tu ne fais jamais un pas de travers.

Un nouveau décés qui survient. soulagement de voir ce bourreau quitter vos vies. Une libération que tu pensais impossible, impensable. Ce père qui meurt n'est qu'un juste retour des choses, voilà ce que tu pense. Pas de larmes lors de son enterrement, aucune. Toi qui te laisse toujours submerger, ce jour là, les émotions sont vides. Il n'y a rien. Tu as seize ans et ton grand frère devient ton tuteur légal. Le seul repère qu'il te reste, le seul à qui tu te raccroche. Tu le suis qu'importe où il va. Les cours suivi à distance.

Une première relation. Tu as dix huit ans. Tu n'as jamais été avec un garçon. C'est la première fois. Amoureuse, oui, trop, peut être. Mais pourtant incapable de franchir le pas. Ton corps que tu ne sais montrer. Le contact physique qui te fait paniquer. Cette distance que tu met tandis que ton coeur est accroché, dépendant de ses sourires, de son regard, de lui. Lassé de toi il laisse tomber, trouve mieux. Anéantie, tu ne sais gérer cette perte que tu prends comme un abandon. Tu n'oses pas en parler. Tu te contentes de l'écrire. Tu te contente de pleurer la nuit, en silence. Tu te perds dans ta passion, encore.

Cette relation que tu n'approuve pas pour ton frère. Parce que tu as peur de perdre ton pilier. Peur qu'il te le vole. Peur qu'il ne s'impose trop. Peur de te voir abandonnée, encore. Cet homme qui n'est pas sincère à tes yeux. Cet homme qui n'est pas digne de ton frère selon toi. Il l'accapare trop. Tu te sais dépendante mais toi tu as le droit. Un mariage auquel tu te rends pour lui, parce qu'il te l'a demandé. Incapable de te laisser totalement portée par la joie. Contrairement à l'annonce du divorce qui te soulage. Tu ne devrais pas, tu sais. Mais c'est plus fort que toi. Tu es soulagée de le voir quitter la vie de ton grand frère. Quand bien même tu ne l'as pas souhaité, tu mentirais en disant qu'il n'est pas mieux loin de lui.

Tu fais des études en commerce international. Toujours majoritairement à distance, des cours en ligne que tu suis assiduement. Les fois où tu dois te rendre à la fac sont rares et c'est tant mieux pour toi. Ce qui ne t'empêche pas d'avoir un semblant de vie sociale. Tu n'as pas énormément d'amis mais tu te sentirais envahie si tu étais trop entourée. Et pourtant. Alors que ton frère part à Roselake. Tu es tiraillée. La routine bien installée, tu t'y es habituée. Tu vis en cité universitaire. Ton agenda est parfaitement préparé. Tes journées chronométrées. Mais ton pilier loin de toi. C'est dur pour toi.

Sortir de ta zone de confort. Prendre une décision sans réfléchir. Il est minuit quand tu réserves ton billet d'avion pour le rejoindre. Il faut que tu gère ton transfère d'université. Il faut que tu t'occupe du changement. Mais pour le moment, la seule chose à laquelle tu pense, c'est de retrouver ton grand frère. Parce que sans lui, tu n'as plus d'attaches. Ta dépendance affective envers lui est plus forte que tout. Il n'est parti que depuis dix jours et pourtant tu n'as pas su tenir plus. On est le 22 octobre à 19h et tu arrives à Roselake. Sans trop savoir dans quoi tu t'embarques. La seule chose que tu sais, c'est que tu vas le retrouver. Et c'est tout ce qui compte à cet instant.

Lou / 30 ft. Dina Denoire présence 7/7

Spoiler:

La petite soeur est enfin là

Tout est donc nickel pour moi ! Te voilà validé(e) ! Bienvenue chez les randall, je suis certain qu'ils sont heureux de te compter parmi eux. Tu peux désormais faire ta petite vie et au cas où, voici quelques liens utiles :

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ϟ tu peux recenser ton logement, historie qu'on situe où tu vis, ainsi que ton job si tu en as un !
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