the devil doesn't just wear Prada (birdy)

30/10/2023

au dentelles, côté salon de thé
10.12.23

un dimanche en période de fêtes de fin d'années, ça détient un charme qui n'a son égal à aucun moment. bien que cette période de l'année ne soit pas celle que tu préfères de part son aspect trop coloré, trop tape à l'oeil et aux couleurs criardes, tu apprécies cette ambiance qui rassemble les âmes en un lieu convivial, dans un instant de gaité pure. bien entendu, en façade, peu de familles savent ce qu'il se cache de l'autre côté d'une porte dérobée et entrent avec leurs gamins qui se surprennent devant la décoration feutrée et cosy de ton établissement aux airs victoriens, se prêtent au jeu d'une courtoisie d'un ancien temps que leur imagination leur dicte, puis il y a ces habitués qui se précipitent vers le sas qui mène à la débauche, l'arrière salle où les clients bénéficient d'une toute autre ambiance, de tous autres services.

tu as laissé quelques heures ta casquette de mère maquerelle pour n'être que l'aimable propriétaire d'un salon de thé, offrant des sourires chaleureux à l'accueil des êtres qui viennent s'installer aux tables disponibles, usant des charmes de ton accent anglais pour leur donner les meilleurs conseils sur les différents thés proposés, les nouveautés, proposer quelques mignardises pour accompagner leur boisson chaude. puis il y a cette âme un peu perdue qui reste plantée là qui t'intrigue, que tu vas rejoindre. « bienvenue, comment puis-je vous aider ? »

30/09/2023

@Rosemary D'Isigny • Trois mois que tu goûtes de nouveau à la liberté, mais surtout trois mois ou tu dois reprendre ta vie à zéro. T’a l’impression de réapprendre à vivre, une troisième fois, la première quand t’es née comme tout le monde, la deuxième en prison où la vie est complètement différente et la dernière depuis que tu as mis le pied dehors après avoir tout perdu de cette vie d’avant. Trouver un travail n’avais pas été chose facile, expliquer que tu avais été viré de ta fac de droit, que tu avais un an où tu n’avais rien fais il était difficile pour toi de tout justifier en mentant tu n’y arrivais pas tout le temps, parfois la vérité plus vite que le mensonge et là les recruteurs écourtaient l’entretien. La place de caissière que tu as trouvé à la station service à mi temps n'avait rien de transcendant et la paye ne te permettait pas d’avoir ton indépendance. Alors souvent tu faisais le tour de la ville, des différentes boutiques, des bars à la recherche d’une annonce qui pourrait t'intéresser ou un endroit qui t’attire. Aujourd’hui c’est Le Dentelle qui te tente, tu tilt sur ce nom étrange pour un salon de thé, alors tu rentre à l’intérieur, tes yeux fasciné par la décoration, aucun détails qui t'échappe, comme cette homme qui se fait tout discret en traversant le salon et disparaît en un coup de vent derrière une porte qu’on ne remarque pas et ta curiosité te pousse à y aller, un premier pas que tu t'apprête à faire lorsque la voix te stop dans ta lancé, tu tourne le regard vers ce timbre mélodieux et t’en reste bouche bée face à la femme face à toi “Merci… je… euh” que tu bredouille. Tes yeux qui se fixent un instant sur ce mystérieux chemin avant de regarder de nouveau la femme “Y’a une deuxième salle là bas ?” te pousse à demander ta curiosité malgré que cette dame t'impressionne. “Vous… est ce que vous recrutez ?”

30/10/2023

il n'y a quelque chose qui t'intrigue chez cette jeune femme, une sorte de candeur, de naïveté presque trop cruelle pour ce monde que tu caches de l'autre côté de la porte. pourtant, elle a cette curiosité qui la pique, qui l'attire vers cet endroit réservé aux initiés majeurs et aux employées. alors quand elle a posé cette question qui lui brûlait les lèvres, tu l'as entrainée dans un coin éloigné des clients du salon de thé, afin que des oreilles indiscrètes ne viennent pas trainer un peu trop dans cette conversation. « en effet. mais avant d'en parler, prouve moi ta majorité. autrement, je garderai le silence sur l'annexe privée. » et en même temps, tu préfères t'assurer que ce ne soit pas un contrôle inopiné de la brigade des moeurs, parce que là, tu serais grandement dans la merde et tes filles aussi. autant sécuriser le truc au maximum pour tout le monde avant de devoir graisser la patte des services préposés. « en effet, je recrute assez régulièrement de nouvelles personnes. que ce soit pour cette partie du salon, ou pour l'autre. qu'est-ce qui pourrait t'intéresser le plus à travailler en ces lieux ? ne me dis pas le salaire, je le sais déjà, je suis également passée par là dans ma jeunesse. » un sourire chaleureux que tu lui adresses, avant de pouvoir lui expliquer en quoi consiste l'option de l'arrière salle et ses différents postes.

30/09/2023

Cette sensation de t’être fais prendre la main dans le sac, l’impression d’être une enfant face à cette dame, une enfant qui allait se faire disputer et taper sur les doigts parce qu’elle se mêlait des affaires des grandes personnes et cette hypothèse s'avère presque juste lorsqu’elle te demande de prouver ta majorité, tu fronce les sourcils un instant depuis toujours on te croit plus jeune que tu ne l’es et depuis toujours tu as tout bonnement horreur de ça, mais tu range ton égo surtout parce que les mots annexe privée on encore plus titiller ta curiosité. Tu viens de sortir ta carte d’identité à la brune et tu lui tends “majeur depuis quelque temps déjà” et bien trop de vie à ton actif que tu penses. Tu n’avais pas vraiment prévus d’un entretien d’embauche ou en tout cas de devoir te vendre là comme ça à chaud, mais tu relève le défis, tu te redresse avec un air plus que sérieux sur le visage, parce que oui tu n’as plus envie de trainer derrière le comptoir de la station service “J’ai besoin de challenge, j’aime relever n’importe quel défis et surtout je n’ai pas envie de m’ennuyer et tourner en rond durant mon travail” cette phrase semble être passe partout et banal et pourtant c’est ce que tu ressent vraiment parce que tu as besoin de trouver ta voie, ta nouvelle voie.

30/10/2023

ça t'énerve de devoir rester sur le qui-vive à chaque nouvelle personne qui se présente à toi en demandant si tu recrutes, parce que n'importe qui peut se camoufler pour te faire tomber, et c'est le genre des affreux jumeaux cupides qui veulent te voir perdre le contrôle de cet empire que la mère maquerelle t'a cédé. tu choisis de demander sa carte d'identité en prétextant vérifier son âge, mais c'est surtout son nom que tu veux vérifier. t'as graissé tellement de pattes et avalé tellement de couleuvres que tu connais le nom de tous les agents des moeurs et leurs familles éloignées sur le bout des doigts, et elle n'en fait pas partie, tu pourras éventuellement lui parler de l'annexe secrète. un sourire en coin que tu lui adresses en lui rendant sa carte d'identité. « mesures de sécurité, j'suis tombée sur des gamines de seize ans qui faisaient plus âgées au début de ma carrière, j'ai pas aimé le délire qui s'en est suivi. » une excuse bidon pour justifier ta requête sans t'avancer sur son âge physique et l'âge biologique. tu l'écoutes se vendre comme elle peut, et cette phrase, tous les jeunes qui entrent dans la vie active la sortent. « me sors pas ces conneries que les conseillers pôle emploi et mission locale balancent comme un mantra. c'est pas ce que j'te demande. personne veut se faire chier dans son boulot, c'est normal. j'veux savoir si t'es du genre à vouloir servir du thé, ou si t'es plus ouverte que ça. » un regard que tu poses sur elle, la scrutant avec attention sans paraître dans le jugement. elle a du potentiel pour passer du côté sombre du dentelles, mais tu préfères connaître ses limites avant toute proposition de visiter l'arrière cour.