Et là tu fuis comment ? • Salem

@Salem Rivoire • 27 Janvier 2024 • Les jours se suivent et ne se ressemblent pourtant jamais à l’hôpital, la seul constance c’est que tu dois être partout à la fois, que tu n’as pas le temps de réfléchir, le temps de pensée est très limité c’est sans doute l’une des raisons qui t’a motivé à ne jamais changer de voie et au contraire vouloir grimper les échelons en dehors du faite d’aider les gens ce boulot t’as empêché à plusieurs reprises de t’écrouler. Tu dois bien avouer que ses derniers mois l’hôpital avait clairement été ta bouée de sauvetage, c’est ici que tu te réfugiais quand tu n’étais pas sur le ring à expulser toute ta rage. Des nuits que tu passes dans ton bureau sous la paperasse, partager quelques fois avec des visites dans les salles de garde en bonne compagnie, ta réputation n'avait pas changé et toi non plus. Ton opération que tu voulais garder secrète avait forcément été découverte, cicatrice difficile à cacher, bouche difficile à faire taire, mais les rumeurs jamais tu ne les confirmées ou les infirmes, ça t'amusait parfois d’écouter ce qui était dit sur toi du moment que ca restait respectueux ça te faisait sourire. Téléphone vissé à l’oreille, encore un représentant médical qui te tient la jambes alors que tu t’apprête à rejoindre ton bureau fraichement sortie d’une opération, tu n’écoute que vaguement à vrai dire, tu pénètre dans l'ascenseur, une bonne excuse pour raccrocher quand les portes se referment, puis tu te tourne vers la médecin qui se trouve dans la cabine avec toi “Bonjour Docteur Rivoire, ravis de voir que vous travaillez encore ici” dis tu avec un sourire en coin “Je ne vous vois tellement pas que je me suis franchement posé la question” tu en rajoute une couche parce que tu sais qu’elle ne peut pas fuir pendant quelques minutes.

Je suis en retard, je déteste ça être en retard. Mais avec un enfant dans les pattes, ce n'est pas toujours simple d'être à l'heure. Alors j'ai déposé la petite à la vas vite, avec un dernier câlin tout de même, Lyra ne m'aurait pas laissé partir sans son câlin. Et puis j'avais pressé le pas pour attraper un ascenseur. Alors que je suis en train d'appuyer sur le numéro de mon étage, voilà que quelqu'un entre. Et merde. Voilà mon cher ami, le Docteur Savage. Je le regarde qui raccroche en me regardant. Je remarque son petit sourire alors qu'il me salut ironiquement. Mal à l'aise je répond « Bonjour docteur » Je ne rebondis pas sur sa petite pic. Il sait très bien que je travaille encore là, de toute façon si je démissionnais il serait le premier au courant étant le chef de mon service. Et je sais aussi qu'il sait très bien pourquoi j'évite de le croiser. Les portes se referment, nous voilà tout les deux dans cet ascenseur. Et il en rajoute une couche. Je soupire avant de répondre « J'imagine que nous sommes tous les deux très occupés... nous n'avons pas eu l'occasion de nous croiser » Et j'avais tout fait pour ne pas le croiser, c'est vrai. En même temps, vu les messages que je lui ai envoyé. Alors que je cherche le moyen de détourner la conversation, peut être sur un patient compliqué, la lumière de l'ascenseur commence par clignoter. Et puis un soubresaut et puis il s'arrête. J'appuie sur le bouton. Mais rien « Oh non ... c'est une blague ... »    

@Salem Rivoire • 27 Janvier 2024 •

Évidemment que tu serre les dents pour ne pas la charrier encore plus, au vu du message que tu as reçut il y’a quelques semaines c'était vraiment tentant, mais tu sais aussi ne pas dépasser les limites et la mettre véritablement mal à l’aise en enfonçant le clou, ce n’étais pas ton but recherché, juste rire un peu de la situation. Elle t’intrigue à vrai dire, tu ne sais pas trop pourquoi certainement ce côté mystérieux ou le fait qu’elle est clairement deux côtés dans sa personnalité, cette timidité fragrante quand t’aimerais parler d’autre chose que le travail et la sauvagerie qu’elle as bien caché au fond d’elle et c’est cette partie d’elle que tu aimerais faire ressortir. “Vous semblez avoir un emplois du temps bien chargé Docteur Rivoire, même prendre cette ascenseur semble être un moment compliqué” c’est peu dire quelques secondes après la cabine se bloque, tes yeux se lèvent vers la lumière qui clignote puis se pose sur ta collègue “Vous êtes claustrophobe ?” il ne manquerait plus que ça. Tu t’approche à ton tour des boutons de commande, appuyant sur celui d’alerte “Acharnez vous sur celui là plutôt” toujours le sourire en coin, quelques secondes avant qu’on vous réponde, un échange du même temps qui se finit par un “Ca risque de prendre un moment, nous sommes vraiment désolé on fais au plus vite”. Tu te tournes alors vers la rousse, tu ne diras pas que tu jubiles, mais ce n’est pas loin. Tu t’appuis contre la paroi “Très bien Salem, dites moi comment vous allez fuir maintenant ?” ton regard pars au quatre coins de la cabine. “Autant rentrer dans le vif du sujet non ? Ce message venait bien de vous ?” évidemment tu connais la réponse, tu veux juste voir si elle continue de se défiler ou si elle va t’affronter une bonne fois pour toutes.

Dire que je ne suis pas à l'aise en ce moment, serait un euphémisme. Non, je suis carrément mal à l'aise. J'ai envie de me tirer de là au plus vite, pour ne plus voir son sourire narquois et arrêter de voir son petit sourire ironique. Si je m'écoutais, je lui ferais ravaler. Mais il a plus d'arme en sa possession que moi pour le moment. Alors je ronge mon frein en me disant que ce ne seras pas si long. Evidemment, il ne compte pas me laisser tranquille si facilement. Voilà qu'il ironise sur le fait que je travaille encore ici. Je souffle mais me contente de répondre qu'on ne se croise simplement pas. Non pas la peine d'évoquer le fait que j'ai découvert tout un tas de passage peu fréquenté où je suis quasi certaine de ne pas le croiser, ni lui ni personne d'ailleurs. Evidemment, monsieur continue de me charrier. Je soupire avant de répliquer « Oh je pense bien que vous aussi vous avez un emplois du temps chargé » Se taper la moitié du personnel féminin de l'hôpital ça ne doit pas être de tout repos. Alors que je comptais me plonger dans mon portable, pour faire mine d'être occupé. L'ascenseur devient capricieux, avant de s'arrêter. Non. Hors de question. J'appuie avec frénésie sur le bouton d'ouverture. Mais rien évidemment, je souffle alors que Dohan me demande si je suis claustrophobe. « Non, ce n'est pas là le soucis » Non être enfermé dans un ascenseur, ce n'est pas grave, mais l'être avec lui, ce n'est pas la même chose. Et puis voilà qu'il s'approche de moi pour appuyer sur le bon bouton. J'écoute l'échange et la réponse me fait soupirer. On est coincé pour un moment. Je regarde Dohan qui me fixe en souriant, c'est partit pour le festival. Il me demande comment je vais fuir. Je secoue la tête « Je ne vois pas ce que tu entends par là Dohan » Et je me pose contre la paroi opposé à la sienne, tentant de creuser l'écart entre lui et moi. Je plante mon regard dans le sien alors qu'il me demande si le message était bien de moi « Je croyais qu'on s'était entendu là dessus, ce message n'as jamais existé » C'est ce que j'avais compris quand je lui avais demandé de ne plus m'en parler.

Son regard en dit long, tu distingue clairement qu’elle est mal à l’aise ce que tu peux tout à fait concevoir, mais aussi et surtout qu’elle as envie de t’assassiner sur place, ses yeux serait des revolvers elle t’aurait clairement transpercer sur le champs et ricanerait sur ton corps mort. Tu comprend clairement le double sens de sa phrase ce n’est plus un secret cette femme te prend pour un salop, l’un de ses gars qui profite de son poste de supérieur pour obtenir tout ce qu’il veut et surtout qui il veut, alors qu’elle est tellement loin du compte. Aucunement le temps de répliquer quoique ce soit que l'ascenseur décide de faire des siennes, t’assurer que ta collègue ne risque pas de faire de crise d’angoisse, savoir que son plus gros problème actuel c’est tout simplement toi. Vous n’avez plus qu’à prendre votre mal en patience, tu te poses et tu te dis que quitte à être là autant régler le problème une bonne fois pour toute. Elle se tend immédiatement et au diable le vouvoiement elle est à deux doigts de te sauter à la gorge. “On c’est mis d’accord, mais l’accord devait être des deux côtés non ? Parce que Salem tu ne semble pas avoir oublié cet mésaventure et c’est très dérangeant” bien que la situation te fasse sourire, ca te dérange qu’elle se sente mal à l’aise sur son lieu de travail “Tu dépense énormément d’énergie à m’éviter et le peu d’échange qu’on peut avoir te mette mal donc oui je te reparle du message pour qu’on crève l'abcès de suite et que tu puisse te sentir sereine sur ton lieu de travail” regard bienveillant que tu lui lance “Alors Salem je te le demande, c’est quoi le problème ? T'as envoyé un message bourré et alors ? Ca arrive à tout le monde et c’est pas moi qui vais te juger alors relax ou crache ton venin je suis là face à toi c’est le moment de lâcher tout ce que tu veux” Tu fais un pas vers elle, mais tu laisse quand même de la distance entre vous “Ce qui se passera dans cette ascenseur restera dans cet ascenseur”

Il avait fallut que ce maudit ascenseur tombe en panne pile maintenant, je l'avais prit un tas de fois. Mais non, il tombait en panne pile au moment où je me retrouvais coincée là avec Dohan. Celui que je fuyait depuis des jours était là, avec moi. Et voilà qu'il commençait à me questionner sur ce fameux message. Ce message que j'ai envoyé avec beaucoup trop d'alcool dans le sang et que je regrettais. La prochaine fois que je sortirais, j'enfermerais ce portable dans un coffre pour éviter de refaire ce genre de connerie. Evidemment qu'il allait remettre cette histoire sur la table, mais je n'avais pas envie d'en parler. Je reviens donc sur cet accord que nous avions passé tout les deux, ne plus en parler, faire comme si ce message n'avait pas existé. Je lui rappelle donc. Car c'est plus simple à gérer pour moi de penses comme ça. Mais ça ne semble pas lui convenir puisque je l'évite. C'est vrai. « En même temps c'est gênant » Oui je n'assumais pas vraiment d'avoir envoyé ce message, car il avait une bonne part de vérité dedans. Oui j'avais très envie de Dohan. Mais sobre, je ne l'admettrais pas et surtout, je ne le formulerais pas ainsi. Je n'étais pas si directe, enfin si, mais pas dans ce domaine. Il s'approche de moi, je ne peux évidemment pas reculé puisque je me suis déjà placée le plus contre le mur possible. Et alors qu'il m'assure que tout ce qui vas se dire ici resteras ici, j'active ma défense préférée l'attaque « C'est d'autant plus gênant que je ne sais même pas pourquoi j'ai envoyé ça, je n'ai aucune envie de faire partie de ta petite liste » Je relève la tête, croisant enfin son regard que j'évitais depuis un moment avant de rajouter « Enfin je pense qu'a ce stade là, il vaudrait mieux que tu fasse l'inverse, tenir la liste des personnes qui n'ont pas succombés »

J'aimerais que cet ascenseur redémarre, mais il semble bien décidé à me mettre les nerfs à vif. Saloperie de machine, je ne prendrais plus jamais ce putain d'ascenseur. Mais je ne peux pas vraiment forcer les portes ou grimper le long de la cage d'ascenseur, alors me voilà coincé avec lui. Et Dohan semble bien trop ravi de la situation. Il faut également que j'arrête de boire, en tout cas, que j'arrête d'envoyer des messages quand je suis ivre. Il faut que je demande à mes amis de m'en empêcher. Je tente de me défendre, ne pas totalement perdre la face, mais quand je croise son petit regard narquois et son grand sourire je sais qu'il n'y croit pas beaucoup. Je le fixe alors qu'il me parle d'un vent gratuit pour lui. Je soupire « Ce qui est gênant c'est ton petit air narquois là. Et cette façon dont tu me regarde depuis ce putain de message » Bon d'accord, on ne se regardais pas souvent puisque je l'évitais. Mais à chaque fois que je me trouvais dans la même pièce que lui, comme en ce moment, j'étais mal à l'aise. Je tentais de le distancer en lui balançant une saleté sur sa façon de se comporter avec les femmes du services, ce qui ne semblait pas vraiment l'atteindre puisqu'il m'affirme ne pas avoir honte puisque tout le monde est parfaitement consentant dans cette histoire « Et bien très bien alors » Si ça lui convient ... Mais quand il me demande pourquoi moi ça me dérange que cette liste soit si longue je me sens con, car en effet, si comme je venais de le sous entendre je ne pensais rien du message que je lui avais envoyé, je devrais me foutre du nombre de meuf qu'il se tapait comme de mon premier bouton. Mais j'ai réagit alors je tente de me défendre « Oh mais tu fais bien ce que tu veux, je trouve juste pas ça très pro. Et puis moi je ne suis pas comme ça » Non ça c'est certain... Mais je ne dirais pas toute la vérité, ce serait m'enfoncer encore un peu. Non, au lieu de ça, je frappe sur la paroi « Bon quand est ce qu'il redémarre ce foutu engin... »